Saturday, October 07, 2017

Je Suis Malade

Complètement mala-deeee.

Complètement, non. Mais je retire tout ce que j'ai pu dire sur le fait que je donnerais tout pour être malade à la place de ma fille. Putain, une semaine que je me traîne sa merde de gastro et je suis toujours pas remise alors que j'ai pris des cachetons probablement 10 fois plus forts que les siens. 
Sans déconner. Lundi déjà, au boulot, j'étais pas jouasse. J'ai été en vidange toute la journée, heureusement, pas seule mais alors y'a eu 2 moments, au dessus de 2 bacs à graisse, je me suis dis, oh là, si je reste là, je vais dégueuler mes tripes. Et puis non. 
Arrivée à la maison, j'étais au lit à 20h30, après avoir zappé le repas du soir. Déjà le midi, je m'étais fait violence pour avaler un bol de soupe et il m'a pesé tout l'après-midi. Bref, je partais me vider aux toilettes toutes les demi-heure environ. C'est quand mon homme est rentré vers 21h30 et que je lui ai demandé de se grouiller à m'apporter une bassine que je me suis dis que la nuit serait longue. 


Et comment.

C'est vers 1h30 que les choses ont pris une autre ampleur. Je suis descendue (oui parce qu'on n'a pas de toilettes à l'étage et que les 2 chambres sont précisément à l'étage!) pour la énième fois histoire d'éviter de me faire dessus et surtout, de m'oublier dans le lit conjugal! Sauf que, n'ayant quasiment rien avalé depuis le dimanche soir et ayant passé une grande partie de ma journée et de ma nuit de lundi à me vider, je suis tombée dans les pommes. Non mais sérieusement. J'ai repris connaissance, j'étais tombée des toilettes, la gueule dans le mur, un pied coincée derrière la cuvette, je ne me souvenais pas être tombée donc forcément, j'ai mis un certain temps à comprendre où j'étais et ce que je faisais dans cette position. Tout ça dans le noir hein, parce que la nuit quand je vais aux toilettes j'allume pas! 
Je suis parvenu, tant bien que mal, à remonter sur les toilettes, pour me revautrer aussi sec (je pense que je me suis re-évanouie puisque je n'ai aucun souvenir d'être tombée une deuxième fois). En tout cas après ma deuxième perte de connaissance, j'ai réussi à rester assise sur la cuvette. J'ai fermé les yeux, j'ai même dû m'assoupir un moment. L'idée de devoir remonter les escaliers m'épuisait. Celle d'appeler pour qu'on m'aide encore plus. J'ai finalement réussi à regagner mon lit. J'ai quand même prévenu B. de ce qui venait de m'arriver. Il me sort: appelle mon père pour lui dire que tu ne vas pas bosser demain! Euh, à 2h du mat? Je pense que ça attendra encore quelques heures hein ...

J'ai quand même été bosser le lendemain, et le surlendemain. Et le reste de la semaine. Parce que je suis une warrior! Mais bon. Une semaine plus tard et 4 kilos de perdus, je suis toujours loin d'être au top.

Donc ma fille, le jour où tu retombes malade, ce qui arrivera très certainement, ben, je serai là pour te donner tes médocs mais je ne souhaiterai plus jamais être malade à ta place.
Non mais!


Sick

Sick as a pig.
I'm taking everything I said about that "being sick instead of my daughter" 's crap back. Seriously. It's almost been a week since i caught her crappy stomach bug, i took meds probably 10 times stronger than hers and i'm still not 100%.

On Monday morning, i wasn't top notch. I was emptying fosses pretty much all day but thank God i wasn't on my own. At one point, as we were cleaning a grease tank, i was like, oh dear, if i stay above that tank another split second, i'll puke my insides out. Miraculously managed not to.
So i went to bed at 8:30pm and to the bathroom pretty much every half hour. When my man came back home at around 9:30pm and i had to urge him to bring me a bucket in the toilets that i realized that things weren't looking good at all.

And boy, were i right.

It's around 1:30am that things took a whole different turn. I went downstairs (oh yeah, cuz we sleep on the first floor and there's no bathroom upstairs damn it) for the nth time in order not to shit myself or the bed! But on an empty stomach for a good 24h and after spending most of my Monday day and night emptying myself, let me tell you that i was far from being on top of my game. I passed out. Seriously. I passed out while i was sitting on the toilet! I regained consciousness some time later with my head against the wall, one of my legs stuck behind the toilet seat. Took me forever to realize where i was and how the bloody hell did i end up on the floor. Obviously, all of this happening in pitch black darkness since i never turn on the light when i go the the bathroom at night!
I managed to get back up, lost consciousness a second time, got up again, sat on the toilet for a while, closed my eyes, most likely fell asleep for some time. I was exhausted. The simple thought of having to climb those stairs again to go back to bed or to even call for help was killing me.
When i finally managed to get back to bed i told B. about what just happened. He told me: call my dad tell him you're not going to work in the morning. Hmm, it's 2 in the morning, i think i'll wait a little.
I know it's a terrible pun!

Long story short, i went to work in the morning, and the next, and the rest of the week as well. Cuz i'm a warrior. But a week and 4 kilos down later, i'm still not completely cured.

So my dear daughter, next time you're sick, and i know it'll happen again one day ... you're on your own!


Sunday, October 01, 2017

Le Cauchemar d'Une Maman

Je devrais plutôt dire le cauchemar de tout parent qui se respecte mais j'ai souvent l'impression que les sentiments sont plus visibles chez les mamans. 
Depuis 3 jours, notre fille Lucie est malade. Elle a une gastro. Jusque là rien d'exceptionnel me direz vous, c'est la saison et ça se soigne plutôt bien. Sauf que ma fille n'a que 11 mois et que c'est la première fois qu'elle est vraiment malade. Elle vomit les 3/4 de ce qu'elle ingurgite et quand elle ne vomit pas, elle a des diarrhées de dingue! Conclusion, elle a perdu plus de 200 grammes en une semaine et je suis à 2 doigts de fondre en larmes toutes les 5 minutes.

C'est un colossal sentiment d'impuissance que de voir son enfant malade sans pouvoir faire grand chose de plus que de la prendre dans ses bras et d'essayer de la faire dormir. Elle pigne, elle a faim, elle a soif, elle vomit, elle pleure, elle dort, elle a mal au ventre, elle re pleure, elle boit un peu d'eau, elle re-vomit, la couche déborde ...
C'est la voir hagarde entre 2 siestes qui est le plus difficile. Elle si souriante et si guillerette normalement, la voir éteinte comme ça et clairement en souffrance, honnêtement, je donnerais tout ce que j'ai en ma possession pour que ce soit moi qui sois malade à sa place.

Et puis je pense à 2 amies, mamans elles aussi, l'une d'une grande prématurée et l'autre d'une petite fille polyhandicapée, 2 mamans qui passent, pour leur enfant, un temps considérablement trop important dans les hôpitaux, 2 mamans qui vivent avec cette épée de Damoclès au dessus de leur tête, 2 mamans qui vivent une angoisse quasi permanente entre deux examens ou deux hospitalisations, 2 mamans qui se battent corps et âme pour que leur enfant ne souffre pas et je me dis alors que moi, j'ai pas le droit de me plaindre.
Et donc je culpabilise de me sentir aussi mal pour ma fille quand je pense à ce qu'elles endurent quotidiennement, je culpabilise d'avoir envie de pleurer toutes les larmes de mon corps et je me dis que finalement, j'ai de la "chance" que ça ne soit qu'une gastro.

Au bout du compte, même si ce sont des niveaux très, très différents, une maman ne cesse de s'inquiéter pour son enfant. C'est viscéral. On renonce à sa tranquillité de l'esprit le jour même où l'on apprend que l'on va être mère. À partir de ce moment là, c'est un non-stop d'inquiétudes en tout genre. On donnerait notre vie pour nos enfants. Et qui plus est, sans douter une demi-seconde. On trouve des forces inespérées à des moments improbables pour continuer à aller de l'avant, continuer à se battre pour le bien être et la santé mentale et physique de notre progéniture. C'est beau. C'est de l'amour pur. C'est de l'amour infini et désintéressé. Ça vaut tous les sacrifices du monde, ça vaut tous les moments de détresse, d'angoisse et de stress.

Une maman, c'est une lionne, une super-héroïne qui gère plus ou moins bien les aléas de la vie d'un enfant mais qui parfois, comme c'est mon cas ce soir, a besoin d'une épaule pour pleurer et pour se laisser aller à craquer un peu. 


A Mother's Nightmare

Maybe my title should be "A Parent's Nightmare" but i've always have the feeling that emotions are more easily seen in mothers.
It's been 3 days that our daughter Lucie is sick. She's got a gastroenteritis. Nothing too extraordinary i'd say, it's the season and it's easily cured. Except that my daughter is only 11 months old and that it's the first time she's that sick. She throws up 3/4 of what she eats and when she doesn't puke, she has crazy diarrheas. In the end, she's already lost 200 grams in just a week and i'm this close to disolve in tears.

Seeing your sick child is a feeling of total helplessness. The only thing you can do, or try to do, is to take her in your arms and try to rock her to sleep. She whines, she's hungry, she's thirsty, she pukes, she sleeps, her belly hurts, she cries again, she drinks a little water, pukes again, the diaper overflows ....
Seeing her distressed is the worse. She's so smiley and active normaly that witnessing her down and clearly suffering, honestly, i'd give every single piece of what i own to take her place and have her healthy and well again.

And then i think about 2 of my friends, both mothers as well, one, the mother of a great preemie and the other, mother of a poly-handicaped little girl. 2 mothers who spend way too much time in hospitals, 2 mothers who live that almost constant anxiety in between two exams or hospital stay, 2 mothers who throw themselves body and soul in order for their child not to suffer and i realize that no, i don't have the right to complain.
So i feel guilty and like a massive pile of shit for how i feel about my daughter's being sick when i think about what they have to deal with on a daily basis. I feel guilty about wanting to cry every single tear my body can hold and i finally realize that i'n "lucky" it's only a tummy bug.

In the end of it all, even though situations can be drastically different, a mother doesnt cease to worry for her child. It's visceral. You let go of your own peace of mind the second you know you're pregnant. From that very moment, it's welcome to worryland over and over again. We'd give our life for our children, not even thinking twice about it. We find unexpected strengths at unexpected moments to keep on going, to keep on fighting for our children's mental and physical well being. 
It's beautiful. It's pure love. It's infinite love. It's selfless love. 
It's worth every sacrifice in the world. It's worth every single moment of distress, anxiety, fear and stress.

A mother is a lioness, a super hero who's dealing to the best of her abilities with the ups and downs of her child's life but sometimes, only sometimes, just like tonight for me, a mother is someone who needs a shoulder to cry on and to crack a little.