Saturday, March 03, 2018

Yéti, Chat Mexicain

De mes 3 chats, Yéti a toujours été celui dont j'étais le plus proche. C'est lui qui, à la mort de mon frère ne me lâchait pas d'une semelle et celui avec qui je faisais le plus de câlins. Monsieur était plutôt sauvage, fuyait les inconnus (même si ces derniers temps, il s'était grandement sociabilisé et venait se frotter contre les jambes des potes qui passaient à la maison), était un chasseur exceptionnel et avait tout un tas de rituels, notamment au moment du coucher, assez particuliers. 
Si je parle au passé, c'est parce qu'hier soir, nous avons dû prendre la douloureuse décision de le laisser partir. Yéti souffrait de gros problèmes urinaires depuis quelques années et depuis quelques mois, il faisait de l'insuffisance rénale. Comme je l'avais déjà commenté dans un post antérieur, son pronostic vital n'était pas encourageant mais étant donné qu'il continuait à s'alimenter correctement et à vaquer à ses occupations de chat comme si de rien n'était, il n'y avait pas forcément lieu de s'inquiéter. 
Tout a basculé en début de semaine. Il ne sortait quasiment plus de son panier sous le radiateur, ne mangeait plus, ne buvait quasiment plus non plus. En conséquence, ses passages par la case litière étaient rares et souvent, il n'y faisait rien. Même l'approche de Lucie ne le faisait plus s'enfuir. Il avait perdu tellement de poids qu'il n'était plus que l'ombre de lui même. Ça me fendait le cœur. Et quand vendredi matin, il a vomi le peu qu'il avait ingéré la veille au soir, on savait que le moment était venu de prendre la décision d'abréger ses souffrances. 


On a quand même souhaité faire des analyses de sang, peut être plus pour s'assurer que ce qu'on avait observé était bien dû à sa maladie qui avait définitivement pris le dessus. Peut-être aussi pour nous rassurer sur la décision que nous nous étions résolus à prendre. 
Je ne suis pas sûre que la vétérinaire avait déjà vu des taux aussi élevés. Il était en souffrance, c'était une évidence désormais. Il était en train de mourir de faim, de soif et empoisonné par son propre sang.

La première piqûre d'anesthésie nous laisserait le temps de lui dire au revoir. Contrairement à ce qu'avait dit la véto, il n'a pas miaulé, il ne s'est pas débattu. Il était prêt. Probablement depuis bien plus longtemps que nous. 

Ecrire ces lignes font du bien même si je suis en larmes. Yéti, mon petit chat mexicain, né dans la rue à Puerto Vallarta et mort en Charente en France. Je pense qu'il aura vécu plus de choses que le chat commun! 
Tu ne souffres plus désormais. Tu reposeras dans notre jardin, au pied d'un noyer que tu aurais adoré escalader. Tu me manques. Jamais je ne t'oublierai.

RIP mon petit Yéti. Merci pour toutes ces années à mes côtés.


Yéti, A Mexican Cat

Out of my 3 cats, Yéti has always been the one i've been closer to. It was him who, after my brother's passing, took care of me and wouldn't leave me alone and the one i was cuddling with more than any other. He was rather wild, fleeing as soon as people he didn't know were here to visit (even though he got better lately), was an exceptional hunter and had a whole bunch of unusual rituals, especially at bedtime.
If I'm speaking in the past tense, it's because yesterday evening, we had to take the painful decision to let him go. Yeti was suffering from urinary problems for quite a few years now and a few months ago, he got kidney failure. As i mentioned in an earlier post, his life expectancy wasn't good but since he was feeding himself well and was his usual self, there was no need to over-worry.

Everything dramatically changed a few days ago. He wouldn't leave his basket under the heater, wasn't eating nor drinking. Consequently, his trip to the litter box were rare and more than often, he wasn't doing anything in it either. Even our daughter's approaching him wasn't making him run away anymore. He had lost so much weight he was only a shadow of his former self. It was heartbreaking. And when, on Friday morning, he puked the little food he had eaten the night before, we knew the moment had come to stop his suffering.


We still decided to have blood samples done. Maybe to make sure that what we had witnessed was due to his illness. Maybe to reassure ourselves that we were about to make the right decision.
I'm not sure the vet had ever seen such high rates. He was obviously suffering. He was dying of hunger, of thirst, poisoned by his own blood.

The first shot let us time to say goodbye. Contrary to what the vet said, he didn't meow, he didn't fight. He was ready. Probably longer than we were.

Writing these lines are bringing me some peace of mind even if i'm in tears. Yeti, my little Mexican cat, born in the streets of Puerto Vallarta, and died in the French countryside. He might have lived a tad more things than your average cat. 
You're not suffering anymore. You will be resting in our garden, at the feet of a huge walnut tree you would have loved to climb. I miss you. I'll never forget you.

May you rest in peace my little Yeti. Thank you for all the memories by my side.