Sunday, October 01, 2017

Le Cauchemar d'Une Maman

Je devrais plutôt dire le cauchemar de tout parent qui se respecte mais j'ai souvent l'impression que les sentiments sont plus visibles chez les mamans. 
Depuis 3 jours, notre fille Lucie est malade. Elle a une gastro. Jusque là rien d'exceptionnel me direz vous, c'est la saison et ça se soigne plutôt bien. Sauf que ma fille n'a que 11 mois et que c'est la première fois qu'elle est vraiment malade. Elle vomit les 3/4 de ce qu'elle ingurgite et quand elle ne vomit pas, elle a des diarrhées de dingue! Conclusion, elle a perdu plus de 200 grammes en une semaine et je suis à 2 doigts de fondre en larmes toutes les 5 minutes.

C'est un colossal sentiment d'impuissance que de voir son enfant malade sans pouvoir faire grand chose de plus que de la prendre dans ses bras et d'essayer de la faire dormir. Elle pigne, elle a faim, elle a soif, elle vomit, elle pleure, elle dort, elle a mal au ventre, elle re pleure, elle boit un peu d'eau, elle re-vomit, la couche déborde ...
C'est la voir hagarde entre 2 siestes qui est le plus difficile. Elle si souriante et si guillerette normalement, la voir éteinte comme ça et clairement en souffrance, honnêtement, je donnerais tout ce que j'ai en ma possession pour que ce soit moi qui sois malade à sa place.

Et puis je pense à 2 amies, mamans elles aussi, l'une d'une grande prématurée et l'autre d'une petite fille polyhandicapée, 2 mamans qui passent, pour leur enfant, un temps considérablement trop important dans les hôpitaux, 2 mamans qui vivent avec cette épée de Damoclès au dessus de leur tête, 2 mamans qui vivent une angoisse quasi permanente entre deux examens ou deux hospitalisations, 2 mamans qui se battent corps et âme pour que leur enfant ne souffre pas et je me dis alors que moi, j'ai pas le droit de me plaindre.
Et donc je culpabilise de me sentir aussi mal pour ma fille quand je pense à ce qu'elles endurent quotidiennement, je culpabilise d'avoir envie de pleurer toutes les larmes de mon corps et je me dis que finalement, j'ai de la "chance" que ça ne soit qu'une gastro.

Au bout du compte, même si ce sont des niveaux très, très différents, une maman ne cesse de s'inquiéter pour son enfant. C'est viscéral. On renonce à sa tranquillité de l'esprit le jour même où l'on apprend que l'on va être mère. À partir de ce moment là, c'est un non-stop d'inquiétudes en tout genre. On donnerait notre vie pour nos enfants. Et qui plus est, sans douter une demi-seconde. On trouve des forces inespérées à des moments improbables pour continuer à aller de l'avant, continuer à se battre pour le bien être et la santé mentale et physique de notre progéniture. C'est beau. C'est de l'amour pur. C'est de l'amour infini et désintéressé. Ça vaut tous les sacrifices du monde, ça vaut tous les moments de détresse, d'angoisse et de stress.

Une maman, c'est une lionne, une super-héroïne qui gère plus ou moins bien les aléas de la vie d'un enfant mais qui parfois, comme c'est mon cas ce soir, a besoin d'une épaule pour pleurer et pour se laisser aller à craquer un peu. 


A Mother's Nightmare

Maybe my title should be "A Parent's Nightmare" but i've always have the feeling that emotions are more easily seen in mothers.
It's been 3 days that our daughter Lucie is sick. She's got a gastroenteritis. Nothing too extraordinary i'd say, it's the season and it's easily cured. Except that my daughter is only 11 months old and that it's the first time she's that sick. She throws up 3/4 of what she eats and when she doesn't puke, she has crazy diarrheas. In the end, she's already lost 200 grams in just a week and i'm this close to disolve in tears.

Seeing your sick child is a feeling of total helplessness. The only thing you can do, or try to do, is to take her in your arms and try to rock her to sleep. She whines, she's hungry, she's thirsty, she pukes, she sleeps, her belly hurts, she cries again, she drinks a little water, pukes again, the diaper overflows ....
Seeing her distressed is the worse. She's so smiley and active normaly that witnessing her down and clearly suffering, honestly, i'd give every single piece of what i own to take her place and have her healthy and well again.

And then i think about 2 of my friends, both mothers as well, one, the mother of a great preemie and the other, mother of a poly-handicaped little girl. 2 mothers who spend way too much time in hospitals, 2 mothers who live that almost constant anxiety in between two exams or hospital stay, 2 mothers who throw themselves body and soul in order for their child not to suffer and i realize that no, i don't have the right to complain.
So i feel guilty and like a massive pile of shit for how i feel about my daughter's being sick when i think about what they have to deal with on a daily basis. I feel guilty about wanting to cry every single tear my body can hold and i finally realize that i'n "lucky" it's only a tummy bug.

In the end of it all, even though situations can be drastically different, a mother doesnt cease to worry for her child. It's visceral. You let go of your own peace of mind the second you know you're pregnant. From that very moment, it's welcome to worryland over and over again. We'd give our life for our children, not even thinking twice about it. We find unexpected strengths at unexpected moments to keep on going, to keep on fighting for our children's mental and physical well being. 
It's beautiful. It's pure love. It's infinite love. It's selfless love. 
It's worth every sacrifice in the world. It's worth every single moment of distress, anxiety, fear and stress.

A mother is a lioness, a super hero who's dealing to the best of her abilities with the ups and downs of her child's life but sometimes, only sometimes, just like tonight for me, a mother is someone who needs a shoulder to cry on and to crack a little.


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